Après un premier épisode un peu mou qui trahissait le manque d'inspiration des scénaristes, j'appréhendais un peu la suite. Toutefois, les règles du métier avaient été respectées et l'échange un peu vif entre Martine Aubry et François Hollande constituait un hang-over correct.
Malgré les faibles chances de révélation de couples incestueux, d'enfants cachés et de ré-apparitions de héros qu'on croyait morts, je me suis retrouvée devant LCP pour suivre le second épisode. Notons que la durée était bien supérieure et que le risque d'ennui s'en trouvait mathématiquement accru. Je ne vous cache pas que j'éprouvais une certaine inquiétude.
Indéniablement, c'était bien mieux écrit et réalisé. La mise en scène a eu recours à un minimum d'effets spéciaux afin de privilégier l'authenticité, un excellent choix comme l'a prouvé le résultat !
Les acteurs étaient inégaux malgré des dialogues bien écrits et souvent percutants. Il y avait de l'émotion, de l'humour, des clins d'œils aux classiques, de l'indignation, etc., mais l'interprétation n'était pas toujours à la hauteur.
Petit regret, les motivations fluctuantes de certains personnages leur donnaient une impression d'instabilité. Alors que dans le premier épisode, il n'y en avait que pour les Verts et la sortie du nucléaire, cette fois-ci, la cible était l'extrême-gauche et les salauds de patrons/banquiers étaient les ennemis désignés à la vindicte populaire. Était-ce dû à la fréquentation de la toute récente Fête de l'Huma ?
Ce second épisode a mis la barre très haut, les concepteurs du troisième et dernier épisode vont devoir donner le meilleur d'eux-mêmes ! Diffusion prévue le 5 octobre.
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